A un moment où le prix de l’essence atteint des sommets, il y a trois leviers que l’ont peut actionner pour diminuer ses dépenses de carburant sensiblement.
- bien acheter son carburant(voir mon blog à ce sujet sur les écarts de prix selon les distributeurs)
- limiter ses déplacements automobiles ou utiliser des modes de transport plus économiques comme les 2 roues ce qui est évident
- utiliser des méthodes de conduite automobile selon les environnements qui consomment entre 10% et 30% de moins par rapport à une conduite dite « normale ».
Je vais traiter le point 3 qui à mon avis est un gisement d’économies important puisqu’il concerne la quantité d’essence consommée sur tous les déplacements de l’année. En fait quand on réfléchit bien, si on gère son véhicule en pensant au principe de fonctionnement d’un moteur hybride on a fait l’essentiel du travail d’optimisation avec un moteur thermique traditionnel.
Une source fondamentale d’excès de consommation est la conduite dite « sportive » qui pousse les rapports au maximum avant de changer de vitesse et qui est toujours en surrégime. Je reconnais qu’un jeune a toujours envie de se faire plaisir, mais ceux qui ont passé l’âge et qui continuent à le faire par habitude plus que par désir d’avoir de la reprise, ceux-là doivent réaliser qu’ils consomment 20% à 30% de plus qu’ils ne le devraient en roulant plutôt en sous régime. Et avec un peu de « feeling », le moteur ne « cogne » pas si on module le sous régime en fonction de l’accélération voulue par le flot de la circulation ou si une rue est en plat, en monté ou en descente.
En ville, la multiplication des feux de signalisation (depuis quelques années, c’est devenu excessif, il y en a pratiquement à tous les croisements même les petits !.on a l’impression que la mairie de Paris a un « deal » avec les fabricants de feux de signalisation) sont à l’origine d’un accroissement important de consommation. En effet si l’on n’anticipe pas quand un feu est rouge cela entraîne un freinage (usure prématurée des plaquettes et des pneus qui ont un coût), puis un redémarrage à partir de 0 Km/h qui est très gourmand en carburant.
Solution (qui peut devenir un réflexe), se mettre au point mort dés que l’on voit un feu rouge à l’horizon (surtout ne plus accélérer) et repasser en 2ième ou 3ième directement (en fonction de la vitesse en cours) dés que le feu passe au vert car si on a bien anticipé on règle sa vitesse de façon à la maintenir la plus constante possible jusqu’à l’approche du feu avant son franchissement au vert.
Autre source de consommation, un conducteur qui tourne à gauche dans un croisement doit s’avancer le plus possible dans le croisement sur l’axe qu’il va quitter et se mettre le plus à gauche de façon à permettre le passage, à sa droite, du flot de véhicules derrière lui qui restent sur l’axe initial. Bon nombre de conducteurs ne s’avançant pas suffisamment tout en restant au milieu de leur voie obstruent le franchissement du croisement (ou carrefour) et occasionnent un allongement impressionnant de la file d’attente au feu rouge.
En outre, un phénomène qui gêne terriblement le flot du trafic urbain dans un croisement/carrefour, ce sont les automobilistes qui n’hésitent pas à se garer (même quelques minutes) sur une voie de présélection (il y a 2 voies général) devant un feu de signalisation de croisement ; ils ne se doutent pas qu’en diminuant ainsi par 2 le débit de franchissement du croisement , ils créent un encombrement monstre en quelques minutes. La police devrait verbaliser immédiatement et systématiquement ce type d’infraction (or en général elle verbalise, avec demande d’enlèvement le cas échéant, en priorité ceux qui ne gênent pas la circulation comme les dépassements de temps de parcmètre, les parkings sur bateaux d’entrée d’immeuble non utilisée etc… et sont absents des endroits qui génèrent des excès de consommation pour une large population).
Sur route ou plus fréquemment sur autoroute (ou périphérique), les bouchons sont la source de consommation supplémentaire importante et concernent des centaines d’automobilistes à chaque fois; donc on doit tout faire pour les éviter ou les résorber dans les plus brefs délais en cas d’accident ou d’incident (panne de véhicule etc…). Première solution dépêcher dans un temps record, une dépanneuse ; les heures ou les jours de grande affluence, il devrait y en avoir prêts à intervenir en moins de 5 minutes à tout endroit comme cela se passe sur les « freeways » américains surtout dans la traversée et aux abords des grandes villes.
Cela dit, on peut atténuer leurs effets si, dans les ralentissements répétitifs (« coups d’accordéon » créant la plupart du temps un bouchon), on s’efforce de garder une distance suffisante avec le véhicule devant soi pour s’en servir comme « buffer » ou réserve de variation de vitesse qui permettra de maintenir un vitesse constante peut-être lente mais régulière sans à coups qui est le facteur essentielle d’abaissement sensible de consommation. J’ai même remarqué que quand on voit un groupe de conducteurs appliquer ce principe, le bouchon se résorbait de lui-même en quelques minutes. Malheureusement, d’autres conducteurs ne comprennent pas et viennent « s’intercaler » dans votre zone « buffer » qui lui paraît excessive à certains moments du process (quand on aperçoit au loin un arrêt total de la file sur plusieurs véhicules) ce qui anéantit vos bonnes intentions.
Si les autoécoles, la police de la circulation et les instances de la sécuruté routière étaient sensibilisés sur ces principes de base de conduite économique et les enseignaient, il est clair qu’il y aurait à moyen terme d’énormes économies de consommation de carburant non seulement au niveau individuel mais au niveau national. Et cela peut se chiffer par un abaissement des consommations sur le global (incluant les transports routiers) de 5% à 10%. Qu’attendons nous pour informer et former le public dans ce sens ?